12/14/2012

La Basse Casamance vue de l'intérieur

Ziguinchor, Cap Skirring... Club Med et plages à perte de vue. C'est le Sénégal touristique, dont la réputation est quelque peu entachée par les problèmes récurrents de la Casamance (indépendantistes, coupeurs de route, trafic de drogue). Il est d'ailleurs curieux de voir le combat dans les forums entre les gens vivant en Casamance (et ayant intérêt au tourisme) et ceux à Dakar ou à l'étranger, qui se basent sur des articles de journaux pour démontrer la dangerosité de la région. Très difficile de savoir s'il y a manipulation sur le sujet... mais en tout cas, je n'ai eu aucun souci, sans pour autant squatter les lieux touristiques.

A Ziguinchor, l'Alliance Française a de la gueule : une énorme case à impluvium décorée de motifs mêlant des influences Ndébélés (Afrique du Sud), Diolas (Casamance), Mandjaks, Peuls (Sénégal), Bijagos (Bissau) 

Départ au petit matin pour Edioungou, le village de naissance de mon ami Jérémie, sur qui je tourne un sujet. On loue une moto à un de ses amis, ce qui nous donnera beaucoup de liberté pour visiter la région. Magnifiques vues sur les rizières, mais il faisait trop froid pour prendre des photos !
 Le village d'Edioungou est connu pour ses potières, ce qui est d'ailleurs 
le travail d'une de ses grandes soeurs.
 A l'arrivée, vin de palme ou vin de cajou, à boire toute la journée... 
(bon, je me limite au test, le vin de cajou est assez sucré donc OK à boire).

 Le bolong (bras de rivière) qui borde le village
 Jérémie et Papis Samba Diop (chez qui je loge) entourent un voisin venu nous reprocher de ne pas
avoir demandé au chef de village avant de faire le tournage (la lutte Jeunes vs Anciens locale !)
Il est temps de se coucher...
 Le lendemain, nous allons vers la Pointe St Georges, un lieu sableux où le fleuve Casamance
s'infléchit vers le sud. Egalement le lieu où résident des lamantins.

On se fait un Paris-Dakar à moto, en traçant notre chemin au milieu de la savane et du sable.

Au bout d'1h30 d'efforts pour 12km, nous voici au village.

Avec Jérémie, sur les ruines d'un campement communautaire, concept lancé 
dans les années 70 pour favoriser des retombées partagées du tourisme 
(et encore assez vivace, presque tous les villages ont une structure d'accueil)

Le midi, nous rejoignons Elinkine afin d'embarquer pour l'île de Carabane,
au bord de l'Océan Atlantique.

Cette île avait été aménagée par les colons en un comptoir semblable à l'île de Gorée près de Dakar.
La nature s'est emparée des ruines désormais !
C'est sur les plages de cette île que nous tournons des images et 
enregistrons le son pour les prochaines chansons de Jérémie 
(sur la guerre en Casamance et une chanson d'amour)

Le lendemain matin, il est temps d'embarquer vers Dakar pour une mini croisière de 15h à 6h du mat sur le Aline Sitoé Diatta

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