11/25/2012

Happy Tamkharit et my take sur les Sénégalais

C'est donc le nouvel an musulman, il y a eu donc jeûne hier  (pas pour moi, rassurez vous...) jusqu'au couscous sénégalais (à base de mil).
Puis c'est le Tajabone, défilé de groupes de jeunes du quartier grimés et faisant du vacarme jusqu'à obtenir des bonbons.


Des rites qui rappellent Halloween, mais ça ne vient pas de là, évidemment !
J'ai mangé chez Oumar Baldé, mon contact principal chez Aide & Action.

Sinon, quelques bonnes nouvelles :
- mon sujet sur le Sésame devrait bien démarrer la semaine prochaine après 1 semaine sans nouvelles
- mon sujet sur l'Educatino devrait démarrer vendredi prochain, avec la venue d'une personne d'Orange pour les formations. Ouf !

et une impression générale sur le Sénégal et ses habitants :
il y a vraiment une bonne ambiance générale, de l'humour et de la cordialité entre les gens. Et une vraie hospitalité, notamment autour de la nourriture. C'est vraiment marquant et quelques anecdotes soulignent cet état de fait. C'est ce qu'on appelle la Téranga (moi qui croyait que c'était une plaine, avec le nom de l'équipe de foot, les Lions de la Téranga...)

Ainsi, les gens invitent souvent à partager le repas avec vous, sans contrepartie aucune et même s'il n'y a pas grand chose. Par exemple, le gardien d'Aide & Action est en train de manger, je passe, il me donne une cuillère et c'est parti. Bon du coup, comme invité, il faut bien et beaucoup manger aussi...

Autre élément, le cousinage à plaisanterie : certains patronymes (exemple Ndiaye et Fall) ont un droit ancestral de se moquer entre eux, quelque soit le niveau social de l'un et l'autre. Un président de la République vs un mendiant, ça ne change rien. Parce que ces gens ont tel ou tel patronyme, ils sont "cousins à plaisanter".

On peut encore souligner le modèle sénégalais de la coexistence des religions. Musulmans très majoritaires (et liés à différentes confréries de marabouts) et chrétiens vivent en harmonie depuis longtemps. Même au sein d'une famille, cela ne pose pas problème. Et les jours fériés de tous sont pris en compte nationalement (ça ne risque pas d'être le cas avant qq temps en France...).

Et enfin, dans une ville comme Kolda (60 000 habitants), tout le monde se salue dans la rue. Et quand on commence à discuter, toujours ces questions (cf les "salamecs" maghrébins) : ça va, la famille, le business etc...
Tout ça créé une ambiance conviviale qui donne confiance dans le pays.

Après, les moyens limités de la très grande majorité des gens font que malgré les bonnes volontés (et j'en ai rencontré pas mal), les projets de business se plantent souvent. La difficulté de travailler ensemble (souvent nécessaire pour regrouper les moyens) et la vue court terme (si je peux profiter de quelque chose, je le fais au détriment du projet) sont des obstacles rarement franchis.
Cela devrait s'améliorer avec une meilleure éducation, capable de donner de l'ambition aux personnes, et donc une volonté de réussir sur le long terme. Les quelques réussites sont aussi rarement pérennes.
Autre point qui illustre le manque (assez général) de perspective : la saleté générale. Pas de système public de nettoyage, mais pas non plus de prise en main par les habitants comme au Rwanda et son "Cleaning Day".

Difficile question que le développement...

11/24/2012

Soirée de samedi dernier à Kolda (vidéos)

Un petit solo dance pour chauffer le dance floor
au plus fort de la fête, donc pas ouf...
Qualité très mauvaise, c'était avec mon téléphone... petit aperçu sonore de la musique locale quand même !

11/23/2012

Le Fermier de Kolda, une belle histoire

Faire des crêpes à Kolda m'avait fait chercher du fromage local, pour éviter le coûteux petit sachet rouge de fromage rapé français... 
Et il y a bien du fromage à Kolda, alors que ce produit n'est pas du tout dans les habitudes alimentaires locales. Décidé à percer le mystère, j'ai rencontré Ibou Fall, le "Fermier" de Kolda (sa marque).
On goûte la ricotta 
Il pose fièrement et en tenue hygiénique
près du pasteurisateur
M. Fall m'a raconté toute son histoire, assez édifiante :
- Homme de multiples vies, donc de multiples talents, il était épicier au moment des faits. Il s'abonne pour sa famille à une livraison quotidienne de lait. Ses enfants partent en vacances, il décide de s'amuser avec le surplus de lait, afin de faire son propre lait caillé (douceur très répandue au Sénégal).
Vu que ça marche bien, il commence à étudier le travail du lait avec quelques livres et étend sa production et sa distribution via ses collègues épiciers.

- En parallèle, une ONG agronome, AVSF, venait de lancer une unité de production de produits laitiers. Il s'approche d'eux pour bénéficier de leur aide. Ceux-ci refusent, arguant qu'ils sont déjà occupés avec ce projet et qu'ils n'ont pas les ressources nécessaires. Il décide donc d'y aller seul.

- Sa clientèle de lait caillé augmentant, il crée une marque et commence à commander de plus en plus de lait, tout en imposant des règles fortes d'hygiène à ses producteurs de lait. Il  commence alors à tenter d'autres produits (yaourts, fromage, beurre).
Il se fait remarquer par la qualité de son travail et est sollicité lorsque l'Etat souhaite lancer une activité de produits laitiers pour dynamiser la région, en montant une série d'unités de production sur la base de GIE. Il créé un GIE familial et bénéficie d'un prêt pour s'agrandir. Il réussit avec les 7500€ environ à construire des locaux et à s'acheter une voiture permettant de livrer les produits fragiles en temps et en heure.
Tous les autres projets ont fini par des échecs, notamment en raison de la difficulté pour des GIE, regroupant par nature plusieurs personnes, d'avoir un management efficace.

- Aujourd'hui, il a une marque " Le Fermier " qui se porte bien. Il vend mozzarelle, ricotta, un fromage à pâte dure et des pots de yaourt. Sa production est surtout lors de l'hivernage, lorsque la production de lait est abondante et qu'il faut utiliser le surplus de lait. Il vend notamment aux hôtels de Casamance et quelques privilégiés à Kolda.


11/20/2012

Crêpes Party @ Kolda

Mon truc favori pour faire plaisir à l'étranger, les crêpes... 
Facile, bon et so french...
 Bon, le problème à Kolda, c'est que ce n'est pas si facile d'avoir :
- un saladier et une poêle en bon état
- un frigo
- du lait sans qu'il soit en poudre, de la farine fine
- tout ce qui est pour le salé : fromage et jambon
Après quelques heures d'efforts et les moyens du bord, voici une grosse douzaine de crêpes banane chocolat ou sucre/citron !
Les crêpes, toujours un succès !

11/17/2012

Ma petite vie koldoise...

Voilà, je suis passé à 31 ans. Pour fêter ça, virée avec Jérémie au Jéricho pour des brochettes de viande à 15c d'€ et une bière à 1€. 3 pelés et 1 tondu (voir moins).
 Puis on passe dans sa famille à manger des arachides, discuter des photos que j'ai prises il y a 2 semaines et que j'ai fait imprimer à Dakar. Grosse ambiance.


On se finit dans un petit bar du coin avec un babyfoot sans balle et, là encore, 2 pauvres hères...

Devant cette folie nocturne, je me fais ramener à moto, notre escadre vrombissant à travers le boulevard principal de la ville, tels une nouvelle Equipée Sauvage...

Ouais bon, j'essaye de vendre du rêve, mais c'était plutôt calme, vous l'aurez compris...

Au delà de cet évènement bouleversant, que j'essaierai de rattraper samedi soir (fête catho, donc alcool, donc fête, inch allah), j'ai aussi déménagé !

Après discussions avec Aide&Action, ils m'ont proposé de rester dans une chambre de passage (pas de passe !) sise dans leurs locaux. J'ai du investir dans des draps, une nouvelle clé et du ptit déj, mais cela va sensiblement réduire mes frais, au prix d'une petite baisse de confort et un combat contre d'affreux criquets qui pullulent au sol à chaque passage entre cuisine, salle de bains et chambre.
 Notez le drap choisi avec soin au marché (violet + fleurs) et cette belle moustiquaire autoporteuse

Petite salade, clim et Final Cut Pro, que du bonheur !

Mon quotidien ne se passe pas uniquement en réflexion de séquences nécessaires et tournages d'interviews et scènes... Discussions avec Orange pour leurs films et échanges avec l'équipe d'Aide & Action, pour qui je fais toutes sortes de choses : réglages d'horloge, optimisation de PC, cours de montage audiovisuel, réparation de clés USB.... bon je me mets à Linux du coup... mais faut pas que je passe trop de temps à ça, je dois aussi bosser !

Ah et tous les jours, il y a un gars qui vient m'apporter des feuilles couvertes de noms et de dates (présidents, armée, professeurs). C'est le fou du village et bon, ça se passe bien...

11/15/2012

Back to Kolda

Même parcours que la dernière fois, via la Gambie. Je reviens à Kolda pour 3 semaines environ, histoire de shooter Etat Civil (finir), Sésame (commencer et finir) et Qualité Education (commencer), ainsi qu'un sujet autour de la musique et YouTube.

La station Dakar Pompiers, départ des 7 places

après l'habituelle attente à la frontière, me voici à attendre le ferry. Au lieu des 3 h de la dernière fois, 25 minutes, incroyable !
Nous voici en train de traverser le fleuve...

pour y retrouver rizières et pirogues




encore 2 heures et demi de route pour Kolda, en remontant la Casamance qu'on aperçoit parfois

Vu de la banquette arrière, celle des 3 personnes pour les 2 places... 
et les gens sont rarement petits et menus !


11/05/2012

Apéro Time à Dakar (photo série)

















Plage du Virage, à Dakar
Coin le + sympa que j'ai vu à Dakar jusqu'à présent :
Des vagues, une mauvaise session de bodyboard, une bonne bière au coucher de soleil et une bonne session de travail sur un sujet....

Hôtel Sokhamon et pointe du Cap Vert
Bâtiment étrange mais avec belle vue et bien aménagé, idéal pour prendre un verre avec coucher de soleil sur les îles de la Madeleine. Au bout du Cap, paysage type "chaussée des Géants" et falaises abruptes.



11/01/2012

En visite à Dakar (photo série)

J'ai profité d'un week end où Amadou était sans sa famille pour connaître un peu mieux Dakar. Et  ça me sort de mon Mac et de mes projets... où je n'avance pas très vite malgré un beau début. J'ai besoin de plus de pression sociale :)
En attendant, quelques photos....

Ballade sur la pointe du Cap et Soumbedioune (Corniche Ouest)
Sur la pointe du Cap Vert... c'est encore vert ! 
plage, tradition... et modernité

Dans l'ancien palais de justice...

... c'est un peu le bazar !
Petit tour chez les pêcheurs au coucher de soleil


Après la Tabaski, c'est les soldes sur les peaux de mouton !

Musée Théodore Monot, à Dakar



on fait vite le tour, il n'y a qu'une grande salle, dont voici la moitié


la femme parfaite, devant vous
Notez les seins applatis, signe qu'elle a nourri de nombreux enfants !