En ce moment, c'est campagne électorale... ce qui veut dire que l'espace auditif, visuel et televisuel est encombré de politique. Encombré, le mot est faible. Les Brésiliens, qui ont l'obligation d'aller voter, doivent en effet subir sur toutes les radios et chaînes TV à heure fixe une litanie de mise en avant personnelles qui effleurent à peine les programmes. Ils préfèrent vendre comme vereador (conseiller qui élit ensuite le Prefeito, équivalent du maire - si j'ai bien compris) le fait qu'il soit médecin, ancien footballeur (qui vient faire le tapin à l'entrée du stade) ou même coiffeur. Avec des affiches très suggestives, les ciseaux étant signe qu'avec lui, ça déconne pas !
Petit bonus, chaque candidat paye un artiste pour composer une chanson plus ou moins réussie et répétée à cors et à cris par tous les moyens (camions, vélos, voitures) dans les villes. Une bande son parfois amusante, surement relou pour les habitants. ça dure près de 2 mois et ça donne pas envie de démocratie !
Pour manger, le classique Pao de Queijo (bouchée au fromage) fait toujours plaisir, combiné à un des très nombreux et très bons jus de fruits (je conseille Ananas Menthe, so fresh) ou de l'açai, sorte de granite un peu plus consistant fait du fruit éponyme venant de l'Amazonie. Anti-tout et énergétique, calorique donc !
Côté bouffe un peu sale, il n'y a pas que le hamburger... Poulet avec de la purée et pané (coxhina), ou saucisse et catupiry (cream cheese local).
Mais pour se faire plaisir, de la très bonne viande en buffet illimité et buffet au kilo : un choix très large de plats, plus ou moins fins (sushis mouais..) avec un prix unique au kilo. Mais pas de pain (encore moins de baguette of course). La plupart des bars et restaurants vous donnent une fiche, remplie au fur et à mesure par les serveurs. A la fin, vous passez à la caisse avec pour récupérer votre bon de sortie. Et ça casque si vous l'avez perdu...
Niveau transports, le bus est roi, en ville ou en intercitadin ! Avec un système de validation original pour l'urbain : le chauffeur est associé à un "cobrador", juché au milieu du bus sur son fauteuil et qui fait payer/vérifie les validations. Il bloque le bus grâce à un tourniquet bien chiant à franchir avec un gros sac à dos... mais cet emploi supplémentaire est bien efficace pour pas perdre trop de temps et surtout pour nous indiquer les arrêts recherchés !
Niveau télécoms, c'est pas mal du tout... la 3G+ vient d'être lancée et le WiFi est vraiment partout, même si protégé la plupart du temps. Enfin, en cherchant un peu, on trouve du gratos en ville ou en se payant un café, ce qui est fort appréciable à l'étranger ! Par ailleurs, j'ai trouvé que le nombre de Brésiliens bien équipés étaient relativement nombreux : un garde avait un Samsung Note par exemple.
Pour s'occuper à part le football (où il n'y a curieusement pas grand monde au stade en dehors des derbys), il y a l'alcool ou l’Église, évangélique de préférence. Elles sont très nombreuses et très bruyantes, ce que j'ai pu largement expérimenter. Dans les meilleures, l’Église "Boule de Neige" à Itacaré, avec un rock chrétien (mal) chanté sous nos fenêtres... Un nom curieux sur un bord de mer tropical... peut être attendent-ils autant la neige que le Christ, avec autant de chances qu'il arrive...
Autre grand moment, auquel j'ai assisté depuis la terrasse de mon hostel à Rio : un rassemblement nocturne sous les Arcs de Lapa, avec des témoignages grandiloquents et hurlements de foule se succédant 2 heures durant. En toile de fond, le Centro de Rio et sa cathédrale (catholique) en forme de temple maya et aux couleurs changeantes comme en discothèque. Ah, et il y avait un orage, tout comme Itacaré (coïncidence?)
Enfin, au niveau logement, je n'ai pas eu la possibilité d'aller faire un tour dans les favelas, n'étant pas très à l'aise avec le concept de "favela tour" et étant conscient que y aller tout seul, c'était vraiment chercher les ennuis... Mais dans les immeubles des riches, la sécurité est assez hallucinante : toujours une double porte avec gardien, et chaque fait et geste doit être annoncé, enregistré et contrôlé. Pesant.
Dans l'immeuble d'Henri à Sao Paulo, ils annonçaient également le changement de toutes les caméras de surveillance, pour changer les positions comme recommandées par telle circulaire.
Je termine par une bonne note : tous les Brésiliens rencontrés ont toujours été de très bonne volonté pour aider, chaque échange se terminant invariablement par un pouce levé, que le sujet ait 5, 20, 40 ou 70 ans ! Et un sourire, évidemment !
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