1/24/2013

La Petite Côte plus sympa

Nous voilà donc parti pour la ville de Senghor, Joal/Fadiouth. Un village "normal" au bord de la mer, Joal, et côté lagune, une ville occupant toute une île faite de dépôts ancestraux de coquillages. Résultat, un petit village sympathique et propre relié par un long pont en bois, avec une autre île pour cimetière et  quelques greniers à mil isolés.

Le lendemain, nous partons pour Ndangane, au bord du Saloum, afin d'embarquer pour une île du Delta, Mar Lodj.
Une île très tranquille avec quelques campements le long du fleuve et 4 villages. Session pêche avec 2 prises pour Damien (un ressemblant à un crapaud, l'autre une petite dorade) et 1 carpe de mon côté. Heureusement, le proprio de l'auberge de jeunesse et son piroguier ont pêché 3 thiofs...
Des jeunes s'entraînant à la lutte
scène du village, chevaux & vaches à l'abreuvoir
Le bus passe au loin...


Partie de pêche avec Sakado

des lots tentants ! Je suis motivé !

crevettes ail/curry, thiof au barbecue et riz coco... miam !
et voilà ma prise !
Après cette cure de simplicité, retour vers Dakar en passant par la case Toubab Dialao, village au nord de Saly. Bien plus calme et juché sur de petites falaises, c'était le coin idéal avant de retrouver l'urbaine Dakar. 2 hotels bord de mer assez originaux et un poil kitsch car entièrement ornés de coquillages. Mais quel plaisir de se lever en face de la mer !
Notez à gauche la colonne de coquillages...

1/20/2013

La Petite Côte version Vieux Toubab

Après un petit passage à Thiès et sa manufacture de tapisseries psychédéliques faites patiemment et coûtant très cher,

 nous avons enchaîné avec la réserve de Bandia, qui héberge phacos, crocos, antilopes... mais aussi girafes, rhino, zèbres et hyènes.




 Pas de lion ici non plus, mais tous ces animaux sont en liberté dans un espace restreint, ce qui permet d'en faire le tour en 1h30. C'est vraiment le "tour" des toubabs en vacances à Saly, haut lieu balnéaire sénégalais. C'est donc gros camion surélevé et guide avec blagues à 2 balles. On s'est incrusté juste à temps dans un groupe, après une épique course dans la réserve sac au dos. A noter une équipe particulièrement désagréable à la réserve de Bandia, signe avant coureur de l'ambiance qu'il règne lorsque se confronte une masse de touristes riches et des habitants recherchant à mieux vivre grâce à leur argent...

Nous rejoignons donc Saly, très peu flatteusement décrite dans les guides. Je m'imaginais une ville balnéaire à l'européenne, mais ça reste quand même très local, avec quelques hôtels discrets voir jolis (pas d'immeubles).

 Un coin sympa, si ce n'est les infatigables vendeuses/guides/arnaqueurs qui s'accrochent à vous tels des mollusques et qui n'hésitent pas à revenir à la charge en tentant de vous culpabiliser ou même de vous engueuler. Impossible d'avoir 5 min tranquilles à discuter sur la plage, un mec qu'on essaye de fuir en coupant à travers un hôtel, un mec qui part avec la monnaie...
J'en ai toujours rencontré un peu partout au Sénégal dès que c'est un peu touristique, mais là c'est vraiment trop.
Toujours les mêmes accroches, les mêmes discours baba cool (sénégaulois, on est ensemble, comment ça va les jeunes) alors que l'unique but est de nous soutirer de l'argent. Pas de souci si j'ai un besoin, mais un guide non merci et des babioles identiques à toutes celles vendues au Sénégal non plus...
A cela s'ajoute quelques vieux toubabs entourés de jeunes Sénégalaises en mode escort et le tableau humain achève de pourrir un endroit sympa.
On était notamment venus pour la vie nocturne, réputé dynamique. Non, nous ne sommes pas allés au Macumba, mais dans un bar assez local, (aka avec un pourcentage de toubabs acceptable car réduit) avec une bonne ambiance (Chez Yvan).

On décide de partir vite fait le lendemain pour l'intriguante Fadiouth, île faite de coquillages....

1/18/2013

De Dakar à Saint Louis

Après une arrivée (très) tardive de Damien à Dakar samedi dernier, nous voilà partis pour 15j de vacances (méritées?). On commence par le Nord, une des zones non encore explorées via mon projet Des Technos et Des Hommes.


Virée au Lac Rose (qui l'est vraiment !) avec marche sableuse jusqu'à la mer entre buggys, motos et 4x4 avec toubabs.


Dures négociations plus tard, nous voici parti pour M'boro sur Mer en taxi privé (où l'on paye le double malgré tout, 30k vs 15k...). Toute la zone entre le
Lac et Saint Louis (la Grande Côte) mêle pêche et maraîchage derrière les dunes afin d'alimenter Dakar. 

Une bonne occasion de randonnée parmi les choux, les gombos ou autres cucurbitacées jusqu'à la mer. Arrivée à l'heure du retour des pêcheurs, nous assistons au ballet de la remontée manuelle des lourdes pirogues de bois sur la plage. Impressionnant !
C'est l'occasion pour les femmes d'acheter leur poisson parmi rougets, soles et thiofs.



De Mboro, nous voici à Saint Louis via Thiès. Ancienne capitale de l'AOF, St Louis a quelques beaux restes de ville coloniale. C'est d'ailleurs la ville la plus agréable jusqu'ici au Sénégal, la seule qui ait une architecture avec un peu de charme.





 Une île où la vieille ville est UNESCO mais pas vraiment entretenue, avec une bande de sable qui la protège de la mer et où résident les (pauvres) pêcheurs de la ville. Un coin particulièrement sale et malodorant qui embaume parfois la vieille ville et qui impacte négativement l'impression générale des touristes. D'autant plus que pour aller sur les plages correctes de la ville, il faut traverser ce quartier...
Non loin de la ville, vers la frontière mauritanienne, encore un endroit UNESCO, le parc national du Djoudj, lieu de résidence/reproduction de nombreux oiseaux. Pélicans, hérons, cormorans, mais aussi phacochères, singes rouges, serpents et varans. Nous n'avons pas fait la Langue de Barbarie qui est censé aussi abriter des flamands roses.


Le beau frère d'Amadou étant étudiant ici, nous en avons profité pour visiter l'université de Saint Louis, la plus prestigieuse du Sénégal et faire un tour des bars de la ville, avec notamment le Flamengo (vue sur le pont Faidherbe avec piscine et bon concert de musique).

design entre Star Wars et Maroc pour les chambres d'étudiants

 Petit bonus, arrêt maladie de 24 heures pour Damien, qui connaît ses premières difficultés digestives...
Il est désormais rétabli, merci pour lui !

1/08/2013

Aventures senegalo-orientales

Pour noyer mon dépit d'un nième décalage du projet Unicef/Orange, me voici décidé à explorer la partie la plus éloignée du Sénégal en mode pressé. Destination, Kedougou, le pays Bassari et le parc Niokolo Koba. 2 lieux UNESCO prometteurs.
un bar à Kedougou
la cathédrale de Kédougou
12h de route entre Dakar et Kedougou, arrivée le soir frais comme un gardon. Petite soirée dans cette ville proche de mines d'or et de la frontière guinéenne, lieu bien famé donc...















Le lendemain, location d'un vélo pour partir à la découverte du pays Bassari. Cette zone légèrement montagneuse abrite des villages perchés des ethnies Bassari et Bédik, tandis que les Peuls sont restés en contrebas.



Cela donne des villages très mignons avec de belles vues sur la plaine, avec un artisanat spécifique et une culture pas forcément facile à connaitre (notamment leurs masques, il faut être là pendant les fêtes).



Le soir, je repars vers le Nord en direction d'un campement en bordure du Parc du Niokolo Koba.



Journée de repos avec canoé en solo sur le fleuve Gambie où je rencontre des hippos et ballade le soir vers le village.

Le lendemain, je me joins à un groupe de Brésiliens pour partager les frais de la ballade dans le parc, qui dure toute la journée. Croco, phaco, hippos, singes verts, rouges, babouins et différentes sortes de gazelles. Pas de lion, mais c'est très rare et pas forcément dans le parc. Paysage un peu martien car beaucoup de brulis effectués et ensemble très sec.


Melle Phacochère



Pensées...



J'avais ensuite pour ambition de rejoindre Kolda dans la soirée, via Tambacounda de nouveau. Fol espoir car déjà, difficulté de rallier Tamba. Heureusement, un camion malien finit par m'embarquer. A Tamba, on me vend bien un billet pour Kolda à 8h du soir. Mais j'apprends ensuite que la route est  barrée en amont deKolda jusqu'au lever du jour par la gendarmerie. Ce qui me conduirait à passer la nuit dans le 7 places, perspective peu réjouissante après une telle journée... Du coup, négociations etc... et direction hôtel chelou mais prix raisonnable. Accolé à une boite de nuit, on me dit à 22h que la chambre est dispo "dans une heure" et une belle lumière rouge dans la chambre permet de mettre un certain type d'ambiance....
Réveillé à 4h du mat par un train qui passe juste à côté, puis 5h par le muezzin, puis 6h re-muezzin... encore 4h30 de route et me voici de retour pour la 3eme et dernière fois à Kolda !