7/04/2014

À la recherche du Diamant

Autre objectif majeur de ce Brasil Trip 2014, la Chapada Diamantina, très connue pour son Parc Naturel parcouru de chemins de randonnées de plusieurs jours et peu balisés.

Le village de Lençois reçoit la plupart des visiteurs, à 7h de bus de Salvador de Bahia. Les draps ici ne désignent pas les dunes blanches mais les tentes des mineurs de diamant au XIXème siècle.
C'est très mignon, colonial bien préservé avec quelques petits restos et une authenticité qui perdure. Le village est traversé par une rivière et entouré de beaux sites naturels.
Pratique :
L'activité touristique tourne bien pour les guides, avec moults agences identiques et un bureau des guides où il vaut mieux aller chercher les services et négocier en direct. De 30 à 130 R$ par jour selon le parcours et le nombre de gens.
Allez voir en auberge de jeunesse pour trouver des camarades de trek !

J'ai d'abord fait un tour vers Ribeiro do Meio et la cascade du Sossego pour une journée d'exploration... Après une première partie très facile à suivre (début à une sortie du village entre 2 propriétés, escaliers en pierre) et ponctuée de 2 buvettes, on arrive aux toboggans du Ribeiro en une 30aine de minutes.
Je remonte ensuite la rive gauche pour trouver le chemin vers la cascade, qui est située sur cette rivière. 

Une grosse heure très facile permet de longer la rivière sur la rive gauche, jusqu'à ce que le chemin s'arrête dans la rivière.
Peu de monde, si ce n'est des lézards qui se confondent avec la pierre ou rayés d'un trait vert brillants. Eux et leurs comparses les geais font frémir les branches, qui est le seul bruit à accompagner le murmure des eaux toujours proches.
Il y a apriori un vrai chemin qui continue jusqu'à la cascade, mais je ne l'ai vu que par intermittence sur la rive droite. Le plus simple est de remonter la rivière par les rochers "yamakazi style", il y a toujours de quoi ne pas se mouiller. C'est une petite heure d'effort avant d'arriver à la cascade :
Pour le retour, il est possible de bifurquer avant Ribeiro do Meio sur la gauche, avant la descente qui amène aux toboggans. Des flèches blanches sont le long du parcours, mais parfois peu visibles et aléatoires. Elles rassurent tout de même. Cette bifurcation amène juste à côté du chemin qui mène au Ribeiro, mais ils ne se croisent pas.


Les 2 autres jours, j'ai pu fabriquer un tour pour faire les principaux points qui m'intéressaient : 
Jour 1 : en voiture essentiellement, Poço Azul, Poço Encantado, Morro Pai Inacio et arrivée en fin de journée à Capão pour dormir dans un camping.
Jour 2 : après une nuit au camping a 15r$ loc de tente incluse, départ au petit matin pour la cascade Fumação, la plus haute d'Amérique Latine. 2h de montée, 2h de descente, de quoi revenir dans les temps en ville pour regarder France Allemagne et Brésil Colombie. On a été tellement vite qu'on a même pu rentrer direct à Lençois.

Magnifique jeu de lumière qui est courbée dans l'eau puis rebondit en haut à droite sur la roche

Dans le 2ème, baignade possible !
Depuis ce Morro, vue à 360• sur la Chapada. Le dit Inacio aurait sauté d'ici avec un parapluie pour échapper aux personnes voulant le recapturer comme esclave. On aurait jamais retrouvé son corps. Base Jump pour lui !

Mes compères de trek Will et Paul
La cascade n'est pas liée une source, le débit est donc dépendant de la pluie. Avec un peu de vent, l'eau remonte !
La verdoyante et hippie vallée do Capão

Pratique :
Au final, le guide n'a pas servi à grand chose à part comme chauffeur. Les poços incluent un guide mais ne sont pas faciles à trouver, le Morro a aussi des guides, la cascade est très facile à trouver et à suivre (et y'a du monde). De plus il n'était pas bavard et mesquin (genre boissons pas incluses). 325R$ "tout compris" sauf la nuit fait trop après coup, mais on a pas voulu négocier.
Pas assez de rando aussi, mais ça c'est plutôt le timing de la Coupe du Monde qui l'a décidé...

7/01/2014

A paixão do futchebol

Que ce soit à Rio, Brasilia ou Salvador (et même à Sao Luis), on les croise partout les supporteurs : français, américains, belges, russes, grecs, bosniens, costaricains ou même vénézuéliens...

Mais c'est bien sûr sans parler des Brésiliens eux mêmes, jour de match ou pas. Difficile d'imaginer un tel taux de portage de maillot. C'est simple, pas un regard ne peut y échapper, il y a toujours quelqu'un pour porter la Seleção sur son dos (jaune ou bleu). 

Jeune, très jeune, vieux, très vieux... Riche ou pauvre, chacun a sa version du maillot, plus ou moins conforme.

La passion, elle se vit aussi sur la plage, par les agents de sécurité, en attendant le bus, dans le bus...


Les FIFA go home ou les graffiti clamant que la Copa n'aura pas lieu paraissent bien dérisoires désormais que le spectacle est enclenché.

Question sécurité, on est servi : police transit, police, police militaire, armée, helicos et même bateaux au large à Rio et Salvador... On est également accueilli par toutes les variantes de religions du renouveau, qui distribuent moults tracts.

À Lençois, la victoire du Brésil s'est transformée en fête du village avec barricada endiablée et capoeira dans le marché municipal.
Bon cela dit, le mythe du Brésil qui s'arrête complètement à chaque partie du Brésil ne se vérifie pas, il y a qqs irréductibles, peut être les auteurs des grafitti !

Brasilia, ville à vivre

Vue depuis la tour TV située sur l'axe principal, avec les Parlements (Place des 3 pouvoirs) tout au fond et les "ailes" de l'avion qui passent au milieu.
Vue d'avion, avec le terre plein central (bordé des ministères) et on devine en haut à droite l'axe nord, une des ailes de l'avion. On voit aussi que les lagunes entourant le centre planifié de la ville sont énormes, à même de limiter les effets de la sécheresse du climat.

Ci dessous, le plan d'origine avec les lacs mentionnés


Une collection de façades d'immeubles

Le pont JK, récemment inauguré, au (beau) coucher de soleil

Les classiques :
Cathédrale

Sanctuaire Dom Bosco
Musée 
Parlements

Les rues sont (très) larges !

J'étais logé dans Lagoa Norte, un des quartiers résidentiels hors centre ville plannifié : 20min du centre, grand lac à proximité, quartier résidentiel de maisons toutes différentes, équipements à proximité : vraiment pas mal à vivre avec famille, mais évidemment avec voiture...

6/28/2014

Bumba Meu Boi chez le Roi Louis


La vieille ville de São Luis

Le Maranhão à un autre atout que son désert : la ville de São Luis, fondée par des Français en l'honneur du XIIIème.

Cela dit, le sceau Unesco ne garantit pas tout, la vieille ville reste en grande partir en ruines. Il faudra encore 10 ans pour que ça soit rénové et boboïser, à l'image de ce qui se passe au Pelourinho à Salvador.

J'y suis passé à la toute fin d'une fête locale aussi importante que le Carnaval, le Bumba Meu Boi. En gros, des groupes racontent dans les rues, en chants et danses, la légende d'un couple. La femme enceinte voulait la langue du bœuf le plus beau du coin. Son homme finit par tuer le taureau. Une enquête est menée par plein de personnages de la société et au final.... Le taureau ressuscite !

Vs

Après l'effort, le réconfort

Il y a malgré tout peu de monde dans les rues, étant donné qu'il y a autant de danseurs que de spectateurs ! Le lendemain, la tenancière de mon auberge me recommande de ne pas me ballader autour car les rues sont vides...

Restes de fête, chiens ou humains étendus à même le trottoir, maisons décrépies même sur la place où se situe le gouvernement de l'Etat : le patrimoine mondial fait encore la gueule...
 

Et ce ne sont pas les éboueurs qui vont faire s'en aller l'odeur de pisse généralisée.

Pour échapper à ça et prendre l'air frais, direction les plages. Celles-ci sont plutôt sympa, mais bordées d'immeubles de luxes collés à la plage et d'une esthétique très moyenne.
Lost in translation