6/28/2014

Bumba Meu Boi chez le Roi Louis


La vieille ville de São Luis

Le Maranhão à un autre atout que son désert : la ville de São Luis, fondée par des Français en l'honneur du XIIIème.

Cela dit, le sceau Unesco ne garantit pas tout, la vieille ville reste en grande partir en ruines. Il faudra encore 10 ans pour que ça soit rénové et boboïser, à l'image de ce qui se passe au Pelourinho à Salvador.

J'y suis passé à la toute fin d'une fête locale aussi importante que le Carnaval, le Bumba Meu Boi. En gros, des groupes racontent dans les rues, en chants et danses, la légende d'un couple. La femme enceinte voulait la langue du bœuf le plus beau du coin. Son homme finit par tuer le taureau. Une enquête est menée par plein de personnages de la société et au final.... Le taureau ressuscite !

Vs

Après l'effort, le réconfort

Il y a malgré tout peu de monde dans les rues, étant donné qu'il y a autant de danseurs que de spectateurs ! Le lendemain, la tenancière de mon auberge me recommande de ne pas me ballader autour car les rues sont vides...

Restes de fête, chiens ou humains étendus à même le trottoir, maisons décrépies même sur la place où se situe le gouvernement de l'Etat : le patrimoine mondial fait encore la gueule...
 

Et ce ne sont pas les éboueurs qui vont faire s'en aller l'odeur de pisse généralisée.

Pour échapper à ça et prendre l'air frais, direction les plages. Celles-ci sont plutôt sympa, mais bordées d'immeubles de luxes collés à la plage et d'une esthétique très moyenne.
Lost in translation


6/27/2014

Dans de beaux draps (du Maranhão)


Ce second voyage au Brésil, au delà du foot, c'était surtout l'occasion de compléter mes visites. L'un des lieux clés que je voulais visiter : les Lençois Maranhenses, désert de dunes et de lagunes. Le soleil sur le sable donne l'impression de draps ondoyants, d'où Lençois (= draps). 


Passer de Rio à l'état de Maranhão, c'est avant tout changer de niveau économique : executive lunch à 12 reals (plutôt 40 à Rio), maisons faites main avec grillage de bois comblé par de la terre, mendiant cul-de-jatte se traînant dans le car avant le départ (comment est-il monté?), mais l'agriculture et le tourisme qui se développe doucement ont tout de même apporté bitume, électricité et (parfois) réseau mobile.

Je me pose à la Pousada Paraiso do Caju, un peu excentrée mais avec un proprio qui fait aussi guide "alternatif", comprendre pas type agence par 20 en grosse 4x4. Bon, malheureusement il héberge aussi 3 japonais qui ont gardé le rythme japonais, avec douche longue à 2h du mat'...

Il me propose un combo parfait pour mon maigre budget temps : remontée du rio Preguiças par bateau public, déjeuner à Atins, marche sunset vers Cando do Atins puis marche nocturne vers Ponto do Mangue. Le lendemain, on rejoindra le sud du parc où passent les dites agences pour voir les lagunes listées, histoire de se faire ramener en voiture.

L'organisation était à la cool (variations de timing de plusieurs heures), mais on a bien tout fait malgré tout !




La rue principale d'Atins




La banlieue... Atins est en pleine expansion !


Les premiers pas sablés

La marche nocturne était assez sympa mais sans lune, pas trop de paysage. Arrivée assez étrange dans le village dépourvu d'électricité. Nuit au hamac "1000 étoiles", réveillé par le coq à 3h30 et café da manha de bonne heure, avant de voire le proprio marquer 2 vaches avant de s'en aller en ville tel un cow boy endimanché.


Le désert n'est jamais vraiment qu'un désert... Voici donc quelques alternatives aux dunes et lagunes :


Et un peu de ce pour quoi c'est connu :


Entre figuier partant à l'assaut des dunes , sables mouvants et gaviotas qui font semblant de charger pour nous éloigner de leurs œufs, la route n'est pas de tout repos. Le sable est quand même plus dur que sur une plage, c'est donc faisable, surtout avec des pauses lagunaires !


Pratique : 
- bateau public 25/35R$ 1h10 (sans arrêt)
- 150R$ pr guide seul, 100 si 2 pax, 75 si 3, par jour, avec 3h de marche par jour, avec Patricio
- Retour 50R$ (pas donné car excursion complète à 60!)

6/25/2014

Au dessus des favélas

SI tu vas à Rio, n'oublie pas de monter à l'Alemão... Hier, expédition vers le Nord de Rio pour aller voir le fameux téléphérique des favélas. Copie d'une réussite colombienne, il permet de relier 5 "morros", collines qui sont garnies de favelas.

Les habitants peuvent alors se déplacer rapidement et donc rejoindre travail et éducation.
Cela permet aussi aux touristes d'avoir un aperçu de ces zones réputées dangereuses sans passer par les favélas tours. C'est également un peu voyeur mais c'est discret, rapide.


 Forcément un peu compliqué de mettre en rapport ces 2 univers très éloignés, et pas de raison dans l'absolu pour ne pas visiter ces quartiers comme d'autres.

Bref, après bus, train à Central Do Brasil et un gros quart d'heure de téléphérique avec 5 arrêts, me voilà tout en haut, avec une vue assez impressionnante, du soleil et le calme absolu. Sauf de la musique classique dans le bâtiment, assez irréaliste vu le contexte. Enfants qui gambadent, militaires armés jusqu'aux dents et lonchonete (snack) fort sympathique. 


Muni de mon journal (pour pas faire trop touriste), j'ai pu taper la discute avec le gérant, autour d'un misto et d'un jus de fruit amazonien.
Je n'ai pas poussé l'aventure au delà, en descendant dans les ruelles étroites, mais j'ai vécu un moment de sérénité paradoxal, une belle illusion.